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01/04/2025

RALLYE DES CHÂTEAUX 2025 : le Hainaut !

Partez à la découverte de 15 parcs et châteaux dans la province du Hainaut. Un déjeuner est proposé à Antoing, Beloeil et Louvignies, sur réservation et avec paiement préalable. Tous les bénéfices de cette journée seront reversés à Solidaritas. Inscription et paiement obligatoires avant le 2 mai sur : www.anrb-vakb.be/rallyeToute inscription en tant que non-membre doit se faire par le biais d'un parrainage.

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01/04/2025

Après la fête, le bilan : rencontre avec le baron (Guy) de Borchgrave, responsable du bal de l’anrb

Le 75e Bal de l’ANRB s’est tenu cette année sous le signe de la fête, de l'élégance et de la solidarité. Un moment exceptionnel qui a réuni plusieurs générations autour d’un même objectif : soutenir les actions de Solidaritas tout en perpétuant une tradition précieuse.Mais derrière les lumières et la musique, ce sont des mois de préparation et l’engagement sans faille d’une équipe de bénévoles qui rendent cet événement possible. À la tête de cette organisation depuis près de 15 ans, Guy de Borchgrave nous partage son bilan de cette édition historique et revient sur son engagement de plus de 40 ans au sein de l’ANRB.Un 75e Bal couronné de succèsQuels ont été, selon vous, les grands succès de cette édition ?"Le Piano Bar a été une vraie réussite : une excellente atmosphère et un public très nombreux.L’ambiance sur la piste de danse, dès le début du Bal était particulièrement enthousiaste, toutes générations confondues ! Sans oublier le Photocall, qui a rencontré un vif succès."Une édition anniversaire pas comme les autresEn quoi cette 75e édition était-elle différente des précédentes ?"Nous avons ajouté quelques détails spécifiques pour marquer cet anniversaire, comme les noms de table personnalisés en hommage à des membres ayant joué un rôle clé depuis les débuts du Bal, ou encore une attention particulière à tous ceux qui célébraient leurs 75 ans cette année. Bertrand de Jamblinne a même créé un site retraçant l’histoire du Bal.Un engagement de longue dateCela fait plus de 40 ans que vous vous investissez pour l’ANRB et plus de 30 ans pour le Bal. Quelles sont vos motivations profondes ?"L’ANRB est une vieille dame que j’aime beaucoup. J’ai été inspiré par des figures exemplaires comme le Comte Jean d’Ursel et Madame Martens de Noordhout, qui m’ont donné envie de m’engager."Qu’est-ce qui vous touche le plus dans cette aventure humaine ?"J’apprécie particulièrement le fait que, le temps d’une soirée, les jeunes se retrouvent de l’autre côté de la barrière en tant que serveurs et bénévoles. Beaucoup d’entre eux ne regardent plus jamais un serveur de la même manière après cette expérience."Comment le Bal a-t-il évolué au fil des années ?"Le Bal reste traditionnel et multigénérationnel, ce qui est un choix délibéré. Certaines évolutions sont nécessaires, notamment avec les nouvelles technologies, mais il faut les intégrer avec finesse pour ne pas déstabiliser une partie du public. Je pense entre-autre au piano bar ou à la participation de certains rallyes. Certains jugent le Bal de ‘poussiéreux’, je préfère dire ‘traditionnel’."Pourquoi venir au Bal ?Que diriez-vous à celles et ceux qui n’ont jamais participé et qui hésitent encore ?"VENEZ ! Ceux qui viennent ne repartent plus !"Qu’est-ce qui rend cet événement unique ?"Son ambiance multigénérationnelle. Il est rare de voir grands-parents, parents et petits-enfants partager une même piste de danse."Une organisation bien huiléeCombien de personnes travaillent en coulisses ?"Nous avons une équipe de 25 personnes, chacune responsable d’un département, garantissant une organisation fluide. Le soir du Bal, 140 bénévoles prennent le relais pour assurer l’ensemble des services jusqu’au bout de la nuit."Quand commence la préparation d’une édition ?"Le lendemain du Bal !"Un engagement solidaireAu-delà de la fête, le Bal a aussi une vocation sociale et solidaire. Pouvez-vous nous rappeler ce que permet de financer cet événement ?"Le Bal est l’un des événements les plus lucratifs pour Solidaritas. Nous tenons à ce qu’il reste accessible à tous nos membres, tout en permettant de soutenir nos actions solidaires.”Un immense merci à Guy de Borchgrave et à toute son équipe pour leur travail remarquable. Grâce à leur engagement, le Bal de l’ANRB continue de faire résonner ses traditions tout en contribuant à une cause essentielle.Rendez-vous l’année prochaine, le troisième samedi de mars, pour une nouvelle édition inoubliable !

01/04/2025

Regards croisés… pétillants !

A l’instar des couleurs vives de l’arc-en-ciel enrichissant un paysage, créer des liens et des affinités entre musées peut ouvrir un monde de possibilités ! Ce qui fut le cas lors de la rencontre fructueuse organisée entre Valentine Boël, Présidente des Amis des Musées Royaux d’Art et d’Histoire et Eline Ubaghs, Présidente des Amis des Musées Royaux des Beaux-Arts.André Malraux affirmait que visiter un musée était une délectation de l’esprit : voyons donc le menu.Eline Ubaghs met en avant le caractère éminemment pluriculturel de Bruxelles invitant les musées à communiquer les valeurs de notre pays qui permettent de comprendre les modes de pensées qui ont conduit à notre culture actuelle. La perspective du bicentenaire du Royaume rappelle cette nécessité. A l’horizon 2030, les Musées Royaux des Beaux-Arts vont bénéficier de nombreuses remises à niveau structurelles. Les travaux vont rendre nécessaire le déménagement de plusieurs collections ; des salles d’exposition rénovées seront ouvertes au public pour présenter un nouveau parcours muséal des collections permanentes avec des œuvres du XVe au XXIe siècle qui ne seront plus compartimentées chronologiquement. Cet accrochage offrira plus de transversalité, de diversité, d’inclusion.Les Musées qui ont accueilli plus des 700 000 visiteurs en 2024 poursuivront leur politique de prêts et de partenariat à des expositions dans le monde entier, afin de valoriser leurs collections.Dans le même esprit, Valentine Boël souligne que l’asbl des Amis des Musées Royaux d’Art et d’Histoire a été créée voici 50 ans par Pierre Solvay pour permettre l’accès aux musées et promouvoir la culture auprès d’un large public tout en soutenant ces musées dans la mise en valeur et l’enrichissement de leurs collections par la restauration des œuvres des musées et l’achat d’œuvres ayant un intérêt scientifique pour les collections qui sont d’un intérêt et d’une qualité égale au Victoria & Albert Museum of London. « Partager le savoir des collections et la joie des découvertes avec les visiteurs permet d’apprécier les facettes du monde dans lequel nous vivons. De plus, les conservateurs nous font le privilège d’être toujours présents à nos évènements qu’ils nourrissent en conférences et exposés de grande qualité ». Elle ajoute : « notre équipe très dynamique s’investit beaucoup pour élaborer un programme attractif de visites en semaine et le week-end, de nocturnes, de visites spécialisées avec les conservateurs, ainsi que d’activités pour grands-parents et petits-enfants ».Convaincue, elle poursuit : « L’horizon 2030 est un challenge pour une meilleure visibilité des musées et une mise en valeur des collections dans un nouvel écrin avec la réouverture des salles rénovées. Nos deux projets phares à venir sont la digitalisation des visites via une App pour les nouvelles salles des 19e et 20e siècles que nous inaugurerons en juin et la mise en place d’un accueil dans le Musée Art et Histoire par des bénévoles.C’est dans le même état d’esprit que travaille Eline Ubaghs : « Les Amis auront plus que jamais pour vocation d’aider les Musées dans leurs missions. Leur support est focalisé sur l’accueil des visiteurs et le soutien à la formation d’un public de plus en plus diversifié et en particulier des jeunes visiteurs.»Elle poursuit : « En 2025, les Amis offriront 100 visites guidées gratuites pour les écoles de l’enseignement en Belgique avec priorité pour les écoles défavorisées. Ils financeront la production et la distribution du Petit Musée Portatif développé par la Médiation culturelle des Musées ainsi que la formation des enseignants chargés d’utiliser ces kits dans les écoles. Ils contribueront à former à la diversité les guides freelance ; ils renouvelleront le matériel du « Musée sur mesure » qui propose une offre adaptée aux visiteurs fragilisés ou en situation de handicap. Plus original, ils permettront la réalisation d’un projet académique avec des dermatologues de la VUB dans l’étude des peintures… Les Amis désirent faire découvrir l’Art à leurs membres et publient deux fois par an un carnet « Become a Friend » informant des travaux, expositions, évènements et initiatives culturelles visant à l’ouverture à la scène culturelle bruxelloise, européenne et même mondiale. »Valentine Boël et Eline Ubaghs insistent toutes les deux sur le fait qu’elles ne travaillent qu’avec des bénévoles ; tout l’argent est concrètement investi dans les projets d’édition, de restauration et d’acquisitions pour les musées. Elles soutiennent fermement l’idée qu’un musée est un lieu de rencontre, dans un esprit de diversité et d’universalité afin de résister à l’obscurantisme qui règne de plus en plus sur la planète. C’est un message à transmettre en particulier aux jeunes générations.L’importance de la culture est déterminante pour se mieux comprendre et accepter la différence dans ce qu’elle a d’enrichissant. Le soutien des Amis est vital pour nos musées belges. Ne dit-on pas que les musées sont les chefs étoilés de la culture ?!Rencontrer deux personnalités aussi concernées, lucides et enthousiastes se révéla passionnant ; ces regards croisés chaleureux et pertinents autorisent une belle conclusion : ils sont devenus des regards accordés ! Nous remercions la comtesse Emmanuel de Ribaucourt pour la rédaction de cette interview.

01/04/2025

Séverine de Fierlant nous fait découvrir son aventure en Inde

Philippe de Potesta : pourriez-vous me parler de votre rôle dans votre école en Inde, nous expliquer où elle se situe et comment ça se passe en classe ?Cette année, je suis professeure de français et sciences sociales dans le Gujarat, un État au Nord-Ouest de l'Inde. Quelle drôle d'idée... Et quelle belle expérience !Le système éducatif est assez différent du nôtre en Belgique. Ici, les élèves enchaînent neuf cours avec deux petites pauses, sans récréation. La prière est récitée quotidiennement en sanskrit/anglais/français. Au programme, en plus des matières classiques, les étudiants ont Yoga, Art, Danse, Musique, Librairie, Robotique, Théâtre, ... Après l'école, ils ont encore des activités parascolaires, l'académie et les devoirs. Le rythme est assez intense. Et puis au Gujarat, on travaille aussi le samedi.Ceci dit, les 17 schtroumpfs de ma classe sont comme tous les enfants du monde, toniques et très attachants. L'organisation est un brin olé-olé et on n'est jamais à l'abri d'une coupure de courant ! N'empêche, j'ai beaucoup aimé donner cours dans cet environnement dynamique.Ph de P: qu’est-ce que vous aimez le plus en Inde ? Comment décririez -vous les gens et la culture là-bas ?À mes yeux, l'Inde c'est comme une boule disco, un pays avec 1000 facettes de couleurs, de paysages, d'odeurs et de saveurs.En Inde, on vit intensément !Il y a du monde, du bruit, des animaux partout... Ce sont beaucoup de nouveautés pour un étranger qui débarque.Ici, nos sens sont constamment en éveil. On entend une palette de langues chantantes, on contemple des couchers de soleil magnifiques, on porte des textiles délicats ... Les arômes font voyager nos papilles. Les Indiens ne peuvent d'ailleurs pas vivre sans leurs épices. Ils en mettent partout : dans les plats, les desserts, les boissons et sur leurs tranches de fruits frais. Et alors, oubliez vos standards européens. En Inde, le "little spicy" peut déjà vous faire transpirer à grosses gouttes !Mais surtout, les Indiens sont d'une extrême bonté et hospitalité. Combien de fois on ne m'a pas invitée à boire un chay (thé au lait sucré). Partout, on se pliera en quatre pour vous honorer en tant qu'invité, qu'en bien même la manière de procéder peut sembler légèrement maladroite. Par exemple, j'ai eu peur au restaurant la première fois que 4 serveurs se sont rué sur moi pour me resservir !Vous serez toujours bien accueilli en Inde. Par respect, veillons simplement à porter une tenue décente, selon les normes locales. Au Gujarat, les femmes se baladent le nombril à l'air mais les épaules et les jambes sont toujours couvertes.C'est ça que j'aime finalement en Inde, l'authenticité des habitants, les aléas qui pimentent votre quotidien, l'ambiance vibrante des villes et le calme ressourçant des lieux reculés.Ph de P : la spiritualité occupe une grande place en Inde. Comment est-elle vécue au quotidien ?Les Indiens vivent effectivement au rythme du calendrier et selon les dogmes propres à leur religion. La majorité des Indiens sont hindous. Les autres religions pratiquées sont l'islam, le bouddhisme, le christianisme, le judaïsme, le jaïnisme et le sikhisme. Cette diversité s'explique par les influences coloniales et les migrations de peuples dans cette région du monde depuis la nuit des temps.J'admire la piété et la tolérance des Indiens. Chacun prie librement et ouvertement à la maison, dans les espaces publics ou au travail.En à peine quelques heures, je peux chanter à l'église protestante, prendre un tuk-tuk avec un chauffeur musulman qui écoute sa musique ourdou afin d'aller rejoindre des amis hindous pour un rituel religieux, et puis sortir dîner avec des Jaïns (menu végan et pas de légumes racines).Autant dire que je ne sais plus à quel saint ou Dieu me vouer !Ph de P : y a-t-il une fête ou un événement en Inde qui vous a particulièrement marquée ? Pourquoi ?Dans ce pays aux multiples traditions et confessions, il y a toujours une raison pour se rassembler, danser et manger.Récemment, j'ai eu la grande joie d'assister au mariage de mon ami Gagan.Alors un mariage indien, c'est plusieurs jours de festivités, un dress code spécifique pour chaque cérémonie, des danses endiablées et des zakouski à l'infini. C'est féerique !Honnêtement, sous un sari de soie on se sent un peu comme un gigot ficelé et on a chaud, mais qu'est-ce que c'est classe !Finalement les fêtes traduisent parfaitement l'histoire et la culture millénaires de l'Inde, si riches et haut en couleurs !On dit souvent "incredible India". C'est tout à fait ça. Il faut le vivre pour le croire.Ce pays, mes amis et les indiens garderont une place spéciale dans mon cœur. Quelle chance d'avoir passé cette année merveilleuse sur la terre des maharajas.Ph de P : un grand merci Séverine de nous avoir partagé cette fantastique expérience indienne !Interview réalisé par Philippe de Potesta

01/04/2025

Le Hainaut : une terre, des patrimoines

Avant l’arrivée de Jules César en 58 av. J.-C., le Hainaut était occupé par les Nerviens, réputés pour leur résistance farouche contre les légions romaines. Une fois intégrée à la « Gaule Belgique », cette contrée devint un carrefour stratégique du monde romain. De cette époque subsistent encore des traces dans la toponymie locale et les vestiges archéologiques.Avec le déclin de l’Empire romain, le Hainaut entra dans l’orbite des Francs Saliens, qui s’y installèrent progressivement. Clovis Ier, après sa victoire contre Syagrius en 486, annexa la région à son royaume mérovingien. Elle devint ensuite un territoire clé du vaste empire carolingien, gouverné par Charlemagne depuis Aix-la-Chapelle. Après le traité de Verdun en 843, le Hainaut fit partie de la Francie médiane de Lothaire Ier avant d’être rattaché à la Francie occidentale de Charles le Chauve.De comté à provinceBien que son existence comtale remonte à la fin du IXe siècle, c’est au Xe siècle que le Hainaut acquit une véritable identité politique. À cette époque, Mons devint le centre de cette nouvelle entité féodale. Le comte Régnier Ier au Long Col y fit édifier une forteresse en bois pour défendre la ville contre les incursions vikings. Sous la comtesse Richilde, au XIe siècle, cette première forteresse fut progressivement renforcée en pierre.Tour à tour rattaché à la Francie médiane, la Lotharingie et le Saint-Empire romain germanique, le comté de Hainaut fut intégré aux Pays-Bas bourguignons en 1477 après le mariage de Marie de Bourgogne avec Maximilien Ier de Habsbourg. Il devint ensuite une province des Pays-Bas espagnols avant de passer sous contrôle autrichien au XVIIIe siècle. Ses capitales historiques furent Valenciennes, principal centre du comté jusqu’à son annexion par la France en 1678 lors du traité de Nimègue, et Mons, qui devint par la suite la capitale administrative du Hainaut belge.Le XVIIe siècle marqua un tournant avec les conquêtes de Louis XIV, qui permit l’intégration progressive de plusieurs territoires hennuyers au royaume de France, tandis qu’une partie du comté resta sous domination autrichienne jusqu’à la Révolution française.Après la chute de Napoléon, le Congrès de Vienne rattacha le Hainaut au royaume uni des Pays-Bas, avant qu'il ne devienne une province belge en 1830 sous l'impulsion de la révolution, avec Bonaventure de Bousies comme premier gouverneur. Son industrie, notamment charbonnière, alimenta aciéries et usines textiles, assurant la prospérité économique de la région du XIXe siècle au début du XXe siècle.Les grandes familles aristocratiques hennuyères, telles que les princes de Ligne, les princes d’Arenberg, les princes de Croÿ, les comtes du Chastel de la Howarderie, les comtes de Lalaing, les comtes de Lannoy et les marquis de Trazegnies, ont exercé une influence considérable sur cette terre. Ces « dynasties » ont su perdurer malgré les changements de régime et ont forgé le paysage historique du Hainaut. Aujourd’hui encore, certaines de ces familles résident dans leurs domaines ancestraux et se consacrent avec ardeur à la préservation de ces précieux témoins de l’Histoire.Son patrimoine castralParmi les vestiges architecturaux les plus emblématiques ayant traversé les siècles, les châteaux hennuyers offrent une immersion unique dans le passé. Le château de Beloeil est implanté depuis huit siècles au milieu de ses douves. Par son élégance et ses vastes jardins, il est une véritable perle du Hainaut. Le château de Chimay, dont l'origine remonterait à l'an 1000, fut d'abord un donjon, entouré de tours et d'une enceinte dès le XIIIe siècle. De son côté, le château féodal d’Antoing trouve son origine au Xe siècle. La première mention évoque une simple élévation de terrain surmontée d’une construction en bois, protégée par une palissade et un large fossé. Le château d’Anvaing, qui se distingue par son architecture Renaissance, date du XVIe siècle, bien qu’une première construction y existait déjà à l’époque de la première croisade. Le château d’Écaussinnes-Lalaing fut édifié au XIIIe siècle à l’emplacement d’un poste fortifié construit en 1184 par Baudouin V, comte de Hainaut. Le château voisin de La Follie est un manoir du XVIe siècle bâti sur les fondations d’une forteresse médiévale en moellons, autrefois entourée de douves.D’autres demeures, comme le château de Louvignies, ancienne motte féodale abritant une tour, ont servi de décor au film Germinal. Le château d’Attre, quant à lui, a accueilli le tournage d’une partie du film Les Visiteurs : La Révolution.Un rendez-vousAvis aux passionnés d’histoire et d’architecture : l’ANRB vous convie au Rallye des Parcs et Châteaux, qui se tiendra dans cette province wallonne le 25 mai 2025. Venez flâner à travers les propriétés de Taintignies, Vaulx, Bruyelle, Antoing, Wez-Velvain, Braffe, La Berlière, Beloeil, Louvignies, La Follie, Ecaussines-Lalaing, Wavrin, ainsi que Ramets (FR) et Potelle (FR) ; et plongez dans le passé, au cœur d’un territoire où la grandeur des siècles passés continue de rayonner.Nous remercions le comte Pierre-Alexandre de Lannoy pour la rédaction de cet article.

01/04/2025

RALLYE DES CHÂTEAUX 2025 : le Hainaut !

Partez à la découverte de 15 parcs et châteaux dans la province du Hainaut. Un déjeuner est proposé à Antoing, Beloeil et Louvignies, sur réservation et avec paiement préalable. Tous les bénéfices de cette journée seront reversés à Solidaritas. Inscription et paiement obligatoires avant le 2 mai sur : www.anrb-vakb.be/rallyeToute inscription en tant que non-membre doit se faire par le biais d'un parrainage.

25/02/2025

De la finance aux foyers solidaires : un engagement qui donne du sens

Bernard de la Vallée Poussin Né le 29 octobre 1991 à Saint Germain en Laye (France) Belge & Français AvocatJeune Belge élevé dans un environnement international et multi culturelJe suis très attaché à ma nationalité Belge. Les familles de mes deux parents appartiennent à la noblesse du Royaume de Belgique et comportent certaines personnalités inspirantes.Né en France, j’ai également été élevé dans un environnement international et multiculturel. Depuis mon enfance, j’ai appris à apprécier la richesse de la diversité tout en ayant une affection profonde pour mon identité et mes racines Belges.Avocat engagé au service des acteurs de la croissanceA l’issue d’un double cursus universitaire en droit et finance, entièrement réalisé en France, je suis devenu avocat au Barreau de Paris spécialisé en droit des sociétés. En pratique, j’interviens en qualité de conseil juridique dans des opérations de croissance externe (Fusions-Acquisitions) et d’investissement (Private Equity). Plus spécifiquement, j’ai développé une appétence personnelle pour les opérations de levée de fonds de start-up (Venture Capital). J’ai beaucoup de plaisir à accompagner quotidiennement des dirigeants de groupes internationaux, des investisseurs et des créateurs d’entreprises. Ce sont des personnes passionnées. Leur engagement professionnel est absolu. Et le fruit de leur travail est un pilier de la croissance de notre Economie et participe plus généralement à la construction du Bien Commun.J’ai la chance d’exercer un « métier passion » au service du développement de l’Economie. Toutefois, je reconnais que cette profession nécessite un engagement total et la faculté de savoir repousser ses limites. En effet, certains dossiers nécessitent de travailler de jour comme de nuit, en semaine comme durant le week-end.Cette façon d’exercer ma profession d’avocat fait écho à mon caractère passionné et engagé. J’ai très tôt découvert le plaisir d’apprendre à me surpasser pour réaliser mes rêves.Sur le plan extraprofessionnel, je garde précieusement en mémoire la joie que j’ai ressentie en réalisant l’ascension du Mont-Blanc et la fierté qui m’a habitée en devenant Vice-Champion de France par équipe en saut d’obstacles.J’insiste sur le fait que lors de ces deux expériences, j’ai été mué par la force d’un collectif. Je crois fermement que – tant dans l’environnement professionnel que dans la sphère extraprofessionnelle – le collectif donne du sens et permet de mettre en valeur les individualités qui le compose.La solidarité comme vecteur de croissanceAu cours de l’année 2023-2024, mon cabinet d’avocats (https://www.uggc.com) m’a offert la possibilité d’effectuer un détachement permanent au sein de son bureau en Belgique. Cette expérience m’a permis de m’inscrire au Barreau de Bruxelles (Liste E) et d’approfondir mes connaissances en droit Belge des sociétés. J’ai notamment été impliqué dans plusieurs opérations transfrontalières entre la France et la Belgique.Lors de ce détachement, j’ai également eu la chance de vivre pendant un an au sein de la colocation Lazare. Il s’agit sans aucun doute de l’une de mes plus belles expériences !Lazare (https://www.lazare.eu) est une association d’origine française qui propose des colocations solidaires entre jeunes actifs et anciens sans abris. A Bruxelles, il existe deux maisons Lazare : une première colocation de 10 hommes et une seconde colocation de 12 femmes. Une famille bénévole est responsable de chacune des maisons. Chaque famille responsable habite dans son propre appartement à côté des deux maisons.Au quotidien, nous vivons ensemble, tout simplement. C’est ni plus ni moins qu’une vie en colocation. Nous sommes tous coloc’ au même titre : chacun paye une indemnité d'occupation, la même pour tous (certains bénéficient des aides publiques liées à leur statut).Lazare offre la possibilité de réunir sous un même toit des personnes venant de tout horizon. Certains de mes colocs issus de la galère ont vécu de véritables drames personnels et/ou souffrent d’addiction(s).J’ai été immédiatement séduit par l’intensité et la beauté de cette vie en colocation. La maison Lazare des hommes de Bruxelles est un collectif uni et très attachant qui m’a fait grandir. J’ai énormément appris auprès de mes colocs. A Lazare, on rit beaucoup, on partage également la peine de chaque coloc qui va mal. Mais de jour en jour, on est porté par une joie profonde qui nous habite.La vie en colocation Lazare est compatible avec un engagement professionnel. Ces deux expériences se nourrissent mutuellement. Je suis désormais convaincu que la solidarité et la gratuité sont des vecteurs de croissance.Lazare est une douce folie au cours de laquelle l’extraordinaire est vécu quotidiennement : Lazare permet à des personnes de sortir de la rue ; Lazare répond à la quête de sens qui habite les jeunes actifs ; Lazare inspire à chacun de ses colocs de nouveaux projets personnels et/ou professionnels.De toutes mes expériences, Lazare est ma plus belle aventure !Cette aventure extraordinaire est à portée de main. Chaque personne intéressée peut franchir les portes d’une colocation Lazare (https://www.lazare.eu/devenir-coloc) ou soutenir ce projet (https://www.lazare.eu/faire-un-don).Nous remercions Philippe de Potesta pour la rédaction de cette interview.

25/02/2025

Norbert de Ribaucourt : Un itinéraire sous le projecteur

Ce mois-ci, nous braquons les projecteurs sur le comte Norbert de Ribaucourt, dont l’énergie et la créativité éblouissantes ont donné naissance à une entreprise artisanale innovante. Artiste dans l’âme, touche-à-tout, anticonformiste et doté d’une vision claire et réaliste, il place la création au cœur de son quotidien, reléguant au second plan tout ce qui pourrait freiner son inspiration. Son atelier est à l’image de l’artisan : plein à craquer… d’idées. Heureusement, sa radieuse épouse Nathalie, par sa rigueur et son sens de l’organisation, veille à l’équilibre de cette dynamique ardente. Un duo complice et complémentaire, où l’un conçoit et innove pendant que l’autre structure et harmonise.L’aventure commence après quelques expériences dans différentes entreprises, en 2012 se sentant peu à peu s'éteindre sous le poids de la routine, Norbert décide de mettre à profit ce que son parcours académique lui a offert : l’électromécanique et les relations publiques. Il se lance alors à son compte grâce au programme Job Yourself, une couveuse d'entreprises qui éclaire la voie des nouveaux entrepreneurs en les libérant des contraintes administratives initiales. De cette liberté naît Novatrade, une entreprise spécialisée dans l’éclairage.Dès ses débuts, Norbert s’investit pleinement : conseil, vente, installation des produits… Rien ne lui échappe. Son ambition initiale ? Proposer des lampes démontables dans lesquelles le système d’éclairage "retrofit" peut être remplacé ou réparé, limitant ainsi le gaspillage. Rapidement, son attention se porte sur l’amélioration du CRI (Color Rendering Index) et de la température Kelvin, afin d’obtenir une lumière aussi naturelle qu’une bougie (2200 Kelvin) tout en offrant la possibilité de s’adapter à la clarté du jour ou même de contrer le clair de lune si nécessaire (6500 Kelvin). Il ne s’arrête pas là et travaille sur l’étanchéité de ses luminaires, atteignant l’indice IP65, garantissant une protection contre la poussière et l’humidité.Comme tout entrepreneur, il débute dans l’ombre : porte-à-porte pour sensibiliser aux avantages économiques des LED, puis bouche-à-oreille, avant de puiser son inspiration à l’international. Salons de Francfort, designers italiens, tendances du marché : il observe, analyse et affine sa vision avant de concevoir ses propres luminaires en laiton.Pourquoi le laiton ? Ce matériau noble résiste à la corrosion et est recyclable. De plus, sa patine capte la lumière et crée des jeux de reflets subtils et fascinants. Idéal pour les environnements extérieurs comme intérieurs, il incarne la robustesse et l’élégance intemporelle. Présentée sous la marque « Novatrade Lighting », Norbert propose désormais des appliques, spots, hublots, encastrés, plafonniers et bien sûr, son fameux "Zapa".Véritable étoile modulable de la gamme, le "Zapa" incarne l’innovation signée Norbert. Disponible avec une base en laiton, une tige longue ou un étrier, ce projecteur LED de 1W ou 1,5W est doté d’une tête pivotante à 180°, s’adaptant ainsi à toutes les exigences : illumination de parterres, jeux d’ombres, mise en valeur d’objets, d’arbres, etc.Depuis 2020, Novatrade Lighting multiplie les collaborations avec des architectes paysagistes, architectes et décorateurs. L’entreprise intervient sur des projets en Belgique, sur la Côte d’Azur, ainsi qu’en Suisse et au Portugal : son rayonnement dépasse largement les frontières.Un métier, trois expertises :Concepteur lumière : il analyse le projet, visite le site et écoute les attentes du client pour proposer une étude d’éclairage harmonieuse et esthétique.Distributeur d’éclairage : il propose une large gamme de luminaires d’intérieur et d’extérieur, sélectionnant des marques reconnues et des designers émergents, tout en développant sa propre ligne en laiton.Fabricant sur mesure : il conçoit des luminaires adaptés aux besoins spécifiques de chaque projet, alliant technologie et esthétique raffinée.Un faisceau d'indices concordants témoigne de son expertise : des solutions lumineuses sur mesure et des ambiances sculptées avec finesse. Brillant !Qu'il s'agisse d’expositions (photographes, antiquaires, etc.), d’événements, de vitrines, d’habitations privées, de festivités ou de salons, cet « Artisan de l'invisible » crée des ambiances, met en valeur les scènes et guide l'attention du public grâce à son art de l’éclairage. Qu'il intègre la lumière naturelle ou artificielle de manière innovante et esthétique, ou qu'il utilise les rayons de ces dernières pour sublimer jardins, sujets ou objets, il conçoit, distribue et fabrique l'éclairage sur mesure… Un maître des lumières en somme.https://www.novatrade.behttps://www.novatradelighting.comNous remercions le comte Pierre-Alexandre de Lannoy pour la rédaction de cet article.

24/02/2025

Solidarcité : un tremplin citoyen pour la jeunesse

Quand la vie professionnelle permet de lancer un projet constructif et revalorisant : SOLIDARCITE !Maman de trois enfants, Marie de Dorlodot en est la cheville ouvrière et nous en parle avec passion.Comment est née cette association ? A partir de quels constats ?Le projet d’Année citoyenne Solidarcité est né il y a 25 ans sur la base des constats suivants qui sont encore d’actualité plus de 20 ans après :De nombreux jeunes adultes, bien que fragilisés, se trouvent exclus des dispositifs de l’aide à la jeunesse et doivent dès lors se tourner vers des dispositifs pour adultes (CPAS, OISP ...) ne répondant pas à leurs attentes.Des phénomènes de décrochage scolaire persistants. Par ailleurs, bon nombre des jeunes intégrant l'année citoyenne connaissent et nous livrent un rapport pour le moins conflictuel, désabusé voire douloureux vis à vis d'un système scolaire duquel ils se sont sentis exclus, incompris, voire parfois humiliés, pour des raisons diverses : décrochage, orientation peu pertinente…Les difficultés d’accès, pour les jeunes en difficulté, à des espaces de citoyenneté active.Les occasions de « brassage » social sont de plus en plus ténues, que ce soit à l’école, dans les quartiers ou dans les lieux de loisirs. Cette forme de ghettoïsation de la jeunesse a pour conséquence que certains groupes de jeunes ne se côtoient plus, renforçant les préjugés et les jugements réducteurs.L’identification de logiques cloisonnées dans l’approche des jeunes par les différentes politiques publiques.Ces constats ont amené l’idée de construire à leur intention un programme qui se fixe comme but de donner au plus grand nombre possible de jeunes, filles et garçons, l’opportunité de prendre part à un projet citoyen, tout en contribuant à renforcer la solidarité sous toutes ses formes.Cette idée, c’est l’Année Citoyenne; ce programme, c’est Solidarcité qui compte 8 asbl.L'Année citoyenne Solidarcité a pour principal objectif l’accompagnement social et éducatif de jeunes. Elle vise à favoriser leur développement personnel ainsi que leur intégration dans la société en tant que citoyens responsables, actifs, critiques et solidaires (CRACS).Pour critiquer la société, il faut la connaître. Quel public avez-vous contacté et où ?Les bénéficiaires directs sont des jeunes âgés de 16 à 25 ans aux difficultés personnelles importantes. Il s’agit d’un public pour lequel nous prenons un risque éducatif plus important (gestion quotidienne plus difficile, risque d’échec plus élevé ...) mais qui pourra bénéficier d’une stimulation positive engendrée par le reste du groupe. Ils sont généralement orientés vers notre projet par le secteur de l'Aide à la Jeunesse (36,7%) ou par leur entourage proche (17,4%) ou encore par le secteur de la santé mentale (12%).Le brassage des publics est un élément important à prendre en compte lors de la constitution des équipes. L'hétérogénéité des situations personnelles et des horizons socio-économiques et socioculturels permet la rencontre entre les jeunes qui auraient eu peu de chance de se rencontrer en raison des cloisonnements existants entre les classes sociales.Le projet est ouvert à toutes et tous, tout en se donnant les garanties d'un accès privilégié aux jeunes les plus fragilisés.En ce qui concerne notre public cible pour l'année 2023-2024, ce sont majoritairement des garçons (63%), mineurs.Les bénéficiaires indirects sont les 460 partenaires qui ont bénéficié de l'aide des jeunes volontaires via l'axe "services à la collectivité" du programme de l'année citoyenne, c’est-à-dire toutes les actions entreprises gratuitement par les volontaires au bénéfice de partenaires associatifs. Ces derniers sont, pour la plupart, des associations sans but lucratif défendant des valeurs « humanistes » et qui n’ont pas les moyens humains et/ou financiers pour mener à bien certains de leurs projets. Les services rendus par les volontaires doivent également être considérés comme des réels partenariats ; il ne s’agit en aucun cas de prestations contre rémunération mais bien de moments d’échanges au sein d’un espace de valorisation mutuelle.Comment avez-vous élaboré votre projet pédagogique ?Les jeunes sont regroupés en équipe de huit et accompagnés par un responsable. Ils/elles s’engagent pendant 6 à 9 mois dans un projet dynamique, appelé ‘Année Citoyenne’ reposant sur 3 axes :Un engagement citoyen sous forme de services à la collectivité et d'activités de rencontre :Tout au long du projet, les jeunes réalisent différentes actions de volontariat. Par exemple, retaper les locaux d’une association, distribuer des repas chauds aux plus démunis, participer aux travaux de gestion d’une réserve naturelle, participer à un projet international, etc…     2. Un temps de formations et de sensibilisations :L’action est complétée par un vaste programme éducatif poursuivant deux objectifs majeurs : préparer les volontaires aux actions qu’ils vont entreprendre (initiation aux travaux manuels, initiation aux techniques d’animation, initiation au secourisme… ) ; sensibiliser les volontaires à certaines grandes thématiques de société (développement durable, éducation à la démocratie, respect de la différence, relations Nord-Sud…).    3. Une étape de maturation personnelle :L’engagement volontaire doit aussi être une étape pour soi. Grâce à un encadrement personnalisé, chaque jeune est accompagné dans la construction de son projet post-Solidarcité.L’année citoyenne est orientée autour de 4 objectifs spécifiques :1. Redonner à chaque jeune le goût et la possibilité concrète d’exercer sa citoyenneté de façon active et dynamique;2. Permettre le brassage des publics et favoriser la rencontre de jeunes issus de quartiers différents, de milieux socioculturels différents ;3. Offrir à tous les jeunes un plus pour leur avenir en améliorant leur statut socioprofessionnel ainsi que leur statut personnel ;4. Contribuer au développement associatif et au renforcement du "vivre-ensemble".Comment chaque équipe fonctionne-t-elle ?Nous voulons que les jeunes soient acteurs de leur année : ils co-construisent leur programme en trouvant des partenaires liés à leurs thématiques que ce soit pour des chantiers ou des sensibilisations, Il faut que cela soit win-win pour les jeunes et pour l’association partenaire.Pour les jeunes, cela peut être de la valorisation personnelle, l’ouverture aux différents mondes de la solidarité active, l’acquisition de «savoirs», «savoir-être» et «savoir-faire».Du point de vue des partenaires, c’est la concrétisation de projets qui auront un impact positif sur leurs publics cibles respectifs, ils font découvrir leurs actions.Bachelard a écrit que « le monde entier sans un TU ne peut rien donner » ; l’altérité est donc une construction mutuelle. En tant qu’actrice du projet, vous et vos collègues le ressentez-vous comme tel ?Je suis convaincue que la force du projet est le collectif, car cela encourage une conscience de solidarité et d'entraide par la complémentarité des volontaires au sein des équipes. Cela favorise également l'acquisition d'aptitudes sociales. Pour un jeune qui est perdu, savoir que chaque matin un groupe vous attend pour réaliser une activité est un réel moteur pour sortir de l’isolement. De plus avec Solidarcité, les jeunes s’investissent dans le monde actuel de manière positive. Solidarcité est un projet bienveillant, qui assure un encadrement rapproché du jeune et répondant à ses besoins personnels.En savoir plus ou pour faire un don à notre associationCette altérité, véritable force vive de Solidarcité car elle aide beaucoup de jeunes à relever leur ligne d’horizon, conforte davantage cette remarque d’Albert Jacquard : « La tolérance, c’est accepter la différence, l’altérité, c’est s’intéresser à la différence ».Alors, vous ne trouvez pas que l’optimisme est au rendez-vous en 2025 ?Nous remercions la comtesse Emmanuel de Ribaucourt pour la rédaction de cette interview.

28/01/2025

Du microscope au télescope

Interroger à ce sujet le baron Yves Jongen, ingénieur en électronique et en physique nucléaire, passionné d’astronomie et d’astrophotographie, fut une aubaine ! Se partageant entre Louvain-la-Neuve, le Vaucluse et le Chili où se situent ses télescopes, il a accepté de nous expliquer son parcours.En tant qu’ingénieur en électronique et en physique nucléaire, vous avez, dès la fin de vos études (1970), dirigé à Louvain-la-Neuve, le centre de recherches du cyclotron. De quoi s’agit-il ?Pour créer un point d’attraction sur le nouveau campus, l’UCL décide que le premier bâtiment sera le « centre de recherches du cyclotron ». Je termine à ce moment mes études avec un double diplôme : électronique et physique nucléaire, et je suis engagé par l’UCL comme responsable technique de ce nouveau centre de recherchesComment en êtes-vous arrivé à redessiner le cyclotron pour l’adapter aux utilisations cliniques ?Même si le centre de recherche du cyclotron de l’UCL était prévu au départ uniquement pour les recherches en physique nucléaire, les physiciens de l’UCL, menés par Pierre Macq ont partagé leur outil avec des chercheurs d’autres disciplines et, sous l’impulsion du Docteur André Wambersie, responsable de la radiothérapie aux cliniques universitaires Saint Luc, nous avons développé une nouvelle méthode de radiothérapie du cancer utilisant des faisceaux de neutrons.En 1982 et 1983, j’ai effectué un séjour sabbatique au « Lawrence Berkeley National Laboratory ». Ce séjour a été pour moi l’occasion de réfléchir en profondeur à mon métier de développeur de cyclotrons. Il m’est apparu très clairement que nous arrivions à la fin de l’âge d’or du cyclotron utilisé comme outil de recherche en physique nucléaire. Il fallait donc repartir d’une feuille blanche, et reprendre à zéro le dessin du cyclotron. C’est la tâche à laquelle je me suis attelé à Berkeley d’abord, puis de retour à Louvain-la-Neuve avec mon équipe au centre de recherche du cyclotron. Avec l’équipe du CRC, nous dessinons un nouveau type de cyclotron pour la production de radioisotopes, dont les performances devraient être très supérieures à ce qui existait à l’époque. Mais aucun industriel belge n’est intéressé à construire et à commercialiser cette nouvelle machine. C’est alors que nait l’idée de fonder une société, qui sera un spin-off de l’université pour réaliser et commercialiser notre nouveau dessin de cyclotron. La société est fondée en mars 1986, et s’appellera Ion Beam Applications, ou IBA.Que représente IBA aujourd’hui ?IBA, aujourd’hui, c’est avant tout 2200 collaborateurs, dont un peu plus de 1000 à Louvain-la-Neuve et le reste un peu partout dans le monde. Le chiffre d’affaires annuel excède 400 M€. A côté des cyclotrons pour la production de radioisotopes médicaux, ou nous sommes toujours un des leaders mondiaux, IBA est aussi devenu le leader mondial dans les équipements pour la thérapie du cancer au moyen de faisceaux de protons : la protonthérapie. Cette méthode de traitement permet de mettre la dose de rayonnement dans la tumeur visée, en mettant beaucoup moins de rayonnement dans les tissus sains proches de la tumeur. De ce fait, les effets secondaires de la radiothérapie sont fortement réduits. Aujourd’hui, près de 150.000 patients ont été traité avec les équipements de protonthérapie d’IBAMais IBA n’est pas qu’une pépite technologique, c’est aussi une entreprise qui montre l’exemple par son rôle social dans le monde économique belge. Le premier actionnaire d’IBA est une société holding coopérative des employés et cadres de la société. IBA a été la première société cotée belge a gagner le prestigieux label de « B Corporation » qui reconnait les sociétés les plus avancées dans le domaine du rôle social des entreprises.Le cosmos et les galaxies lointaines ont aussi capté et captivé votre regard et vos recherches. Comment étudiez-vous le ciel et comment le photographiez-vous ? Je suis arrivé à l’astronomie un peu par hasard, mais c’est devenu une réelle passion pour moi. Je me suis installé un observatoire astronomique en Provence, avec un beau télescope que je peux programmer à distance, sur internet. Et puis, il y a presque 6 ans, je me suis installé un second télescope au sommet d’une montagne au Chili, dans une « ferme à télescopes » créée par deux français. Ce deuxième télescope au Chili, je le programme aussi à distance par internet. Durant des années, j’ai fait de l’astrophotographie, pour montrer les couleurs extraordinaires des nébuleuses et des galaxies lointaines. Et puis, ma vocation de physicien a pris le dessus, et je suis passé à l’astrophysique. Depuis plusieurs années, j’étudie les exoplanètes, c’est-à-dire les planètes qui tournent autour d’autres étoiles que notre soleil, et je mesure avec précision le moment où elles passent devant leur étoile, ce qui permet d’étudier précisément leur orbite et permet parfois de détecter la présence d’autres planètes, pas encore observées, autour de cette étoile.Conclusion : Certains d’entre nous parlent encore de la théorie de la relativité d’Einstein. Mais pour moi, ce n’est pas une théorie, c’est une réalité de ma vie quotidienne ! Si nous ne tenons pas compte précisément des effets relativistes dans nos calculs d’astrophysique, les résultats seront faux : tant dans le domaine de l’infiniment petit que dans le domaine de l’infiniment grand, les mêmes lois nous régissent. Nous remercions Claire de Ribaucourt pour cet article