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- 2024
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Guénola de Lhoneux : Une nouvelle ère pour le bénévolat éducatif en Belgique
Après plus de 15 ans passés dans le milieu scolaire en tant qu’institutrice et conseillère éducative, Guénola de Lhoneux décide début 2023 de fonder l’association Les ABS – Aidants Bénévoles Scolaires. Elle est aussi conseillère pédagogique au sein de la Fédération de l’Olivier qui compte les pouvoirs organisateurs d’une vingtaine d’écoles du réseau libre. Sa mission ? Ouvrir les écoles à la culture du bénévolat. Concrètement ? Offrir une aide bénévole sur mesure aux enseignants pendant le temps scolaire et les soutenir dans leur travail pédagogique. Brigitte Ullens de Schooten : La fondation des Aidants Bénévoles Scolaires se fait dans un contexte actuel plutôt tendu au niveau de l’enseignement. Où vous situez-vous dans la mission éducative ? Guénola de Lhoneux : C’est vrai que mon système de bénévolat s’inscrit dans une période contextuelle, disons, difficile. Nous vivons une grosse période de changement et de réformes et le système scolaire est à ‘flux tendu’. Mais en réalité le bénévolat scolaire est une démarche ‘win-win’, bénéfique à la fois pour les écoles et pour la société. L’enjeu social est évident, et reconnu par les élus, parce qu’il y a des écoles partout, que les problèmes sont partout, quels que soient les niveaux socio-économiques.BUdS : Quelle place occupe le bénévole à côté de l’enseignant et quelle est celle des ABS à côté des directions d’écoles ?GdL : Un bénévole ne remplace pas l’enseignant qui reste l’expert en apprentissage. Le bénévole est là pour aider l’enseignant, un élève ou un groupe d’élèves, dans un bon équilibre pédagogique. Et il ne s’agit pas non plus de mettre un bénévole derrière un enfant spécifique à la demande des familles. La demande doit venir de la direction qui identifie une mission dans une classe. Dans ce cas précis un projet peut se construire.Actuellement nous accueillons les bénévoles qui sont assez nombreux vu notre référencement sur internet et nous répondons aux demandes des écoles, mais l’objectif est plutôt de se déployer comme facilitateur, donc d’être au service des écoles et de les accompagner à recruter elles-mêmes leurs bénévoles, à les gérer et les pérenniser. Notre but n’est pas de centraliser, mais d’assister, quel que soit le réseau, que ce soit en maternel, en primaire ou dans le secondaire, où nous entamons d’ailleurs une première expérience.BUdS : Et si demain je souhaite être bénévole, y a-t-il des contraintes particulières ?GdL : Nous recrutons tout profil sensible à la cause scolaire, ayant une parfaite maitrîse [KU1] du français, des affinités avec les enfants et apte à travailler en équipe avec des adultes. Si le bénévole vient du monde de l’éducation c’est un plus… Nous n’observons pas de problèmes au niveau des missions elles-mêmes. Quant à l’offre de bénévoles, elle est importante, mais elle est irrégulière, car les bénévoles postulent dans différentes associations ; nous devons être réactifs quand un profil nous convient.L’expérience montre que le recrutement doit rester local et c’est pour cela que nous souhaitons que progressivement ce soient les écoles qui gèrent leurs bénévoles et les fidélisent.BUdS : Actuellement vous répondez aux demandes des directions et vous proposez aussi des accompagnements sur mesure ?GdL : Il y a énormément de besoins. Le but est d’offrir du soutien. Si une direction nous demande d’assister un enseignant sur le fil, la présence du bénévole va être bénéfique : tout le monde est gagnant. Le bénévole s’investit dans une mission que les enseignants accueillent favorablement, bien plus qu’avant. Les mentalités évoluent et c’est aussi une piste pour anticiper l’absentéisme.On sait que le monde de l’enseignant s’est complexifié car les jeunes ont changé et la structure n’a pas évolué dans le temps. Il y a plus d’élèves allophones dans les classes mais aussi plus d’enfants à besoins spécifiques.BUdS : Le chantier de l’éducation est énorme. 2 ans que l’association existe. Que faudrait-il aujourd’hui ?GdL : Reconnaître [KU2] que le bénévolat favorise le bon fonctionnement d’une société, ce qui s’illustre un peu plus dans les pays anglo-saxons où les écoles sont plus ouvertes. Par ailleurs ma volonté est de fonctionner avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et de travailler en cohésion.Ensuite, entendre les acteurs de terrain dans leur charge. Notre système provoque des inégalités scolaires exemplaires et un profond sentiment de culpabilité chez les enseignants !3% des enseignants seulement se sentent reconnus… On ne peut pas rester sans rien faire !Contact : www.lesabs.be
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Guénola de Lhoneux : Une nouvelle ère pour le bénévolat éducatif en Belgique
Après plus de 15 ans passés dans le milieu scolaire en tant qu’institutrice et conseillère éducative, Guénola de Lhoneux décide début 2023 de fonder l’association Les ABS – Aidants Bénévoles Scolaires. Elle est aussi conseillère pédagogique au sein de la Fédération de l’Olivier qui compte les pouvoirs organisateurs d’une vingtaine d’écoles du réseau libre. Sa mission ? Ouvrir les écoles à la culture du bénévolat. Concrètement ? Offrir une aide bénévole sur mesure aux enseignants pendant le temps scolaire et les soutenir dans leur travail pédagogique. Brigitte Ullens de Schooten : La fondation des Aidants Bénévoles Scolaires se fait dans un contexte actuel plutôt tendu au niveau de l’enseignement. Où vous situez-vous dans la mission éducative ? Guénola de Lhoneux : C’est vrai que mon système de bénévolat s’inscrit dans une période contextuelle, disons, difficile. Nous vivons une grosse période de changement et de réformes et le système scolaire est à ‘flux tendu’. Mais en réalité le bénévolat scolaire est une démarche ‘win-win’, bénéfique à la fois pour les écoles et pour la société. L’enjeu social est évident, et reconnu par les élus, parce qu’il y a des écoles partout, que les problèmes sont partout, quels que soient les niveaux socio-économiques.BUdS : Quelle place occupe le bénévole à côté de l’enseignant et quelle est celle des ABS à côté des directions d’écoles ?GdL : Un bénévole ne remplace pas l’enseignant qui reste l’expert en apprentissage. Le bénévole est là pour aider l’enseignant, un élève ou un groupe d’élèves, dans un bon équilibre pédagogique. Et il ne s’agit pas non plus de mettre un bénévole derrière un enfant spécifique à la demande des familles. La demande doit venir de la direction qui identifie une mission dans une classe. Dans ce cas précis un projet peut se construire.Actuellement nous accueillons les bénévoles qui sont assez nombreux vu notre référencement sur internet et nous répondons aux demandes des écoles, mais l’objectif est plutôt de se déployer comme facilitateur, donc d’être au service des écoles et de les accompagner à recruter elles-mêmes leurs bénévoles, à les gérer et les pérenniser. Notre but n’est pas de centraliser, mais d’assister, quel que soit le réseau, que ce soit en maternel, en primaire ou dans le secondaire, où nous entamons d’ailleurs une première expérience.BUdS : Et si demain je souhaite être bénévole, y a-t-il des contraintes particulières ?GdL : Nous recrutons tout profil sensible à la cause scolaire, ayant une parfaite maitrîse [KU1] du français, des affinités avec les enfants et apte à travailler en équipe avec des adultes. Si le bénévole vient du monde de l’éducation c’est un plus… Nous n’observons pas de problèmes au niveau des missions elles-mêmes. Quant à l’offre de bénévoles, elle est importante, mais elle est irrégulière, car les bénévoles postulent dans différentes associations ; nous devons être réactifs quand un profil nous convient.L’expérience montre que le recrutement doit rester local et c’est pour cela que nous souhaitons que progressivement ce soient les écoles qui gèrent leurs bénévoles et les fidélisent.BUdS : Actuellement vous répondez aux demandes des directions et vous proposez aussi des accompagnements sur mesure ?GdL : Il y a énormément de besoins. Le but est d’offrir du soutien. Si une direction nous demande d’assister un enseignant sur le fil, la présence du bénévole va être bénéfique : tout le monde est gagnant. Le bénévole s’investit dans une mission que les enseignants accueillent favorablement, bien plus qu’avant. Les mentalités évoluent et c’est aussi une piste pour anticiper l’absentéisme.On sait que le monde de l’enseignant s’est complexifié car les jeunes ont changé et la structure n’a pas évolué dans le temps. Il y a plus d’élèves allophones dans les classes mais aussi plus d’enfants à besoins spécifiques.BUdS : Le chantier de l’éducation est énorme. 2 ans que l’association existe. Que faudrait-il aujourd’hui ?GdL : Reconnaître [KU2] que le bénévolat favorise le bon fonctionnement d’une société, ce qui s’illustre un peu plus dans les pays anglo-saxons où les écoles sont plus ouvertes. Par ailleurs ma volonté est de fonctionner avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et de travailler en cohésion.Ensuite, entendre les acteurs de terrain dans leur charge. Notre système provoque des inégalités scolaires exemplaires et un profond sentiment de culpabilité chez les enseignants !3% des enseignants seulement se sentent reconnus… On ne peut pas rester sans rien faire !Contact : www.lesabs.be
Ophélie t'Serstevens : le succès d'une passion
Comment Ophélie t’Serstevens a su transformer ses rêves et sa passion en un succès professionnelOphélie t’Serstevens, 30 ans, a fait le choix audacieux de se consacrer pleinement à la poursuite de ses rêves. En 2016, animée par un enthousiasme inébranlable pour l’art, elle décide de relever un défi : faire de sa passion son métier, grâce à l’influence des réseaux sociaux. Elle commence alors à faire de son visage une véritable toile où s’exprimerait toute la singularité de sa créativité.C’est ainsi qu’est né son pseudonyme « Simple Symphony ».Un an plus tard, son pari est couronné de succès. L’une de ses vidéos suscite un engouement mondial générant des centaines de millions de vues. Son audience se développe rapidement et, en quelques mois, plus d’un million de personnes la suivent à travers ses différents réseaux sociaux. Ce succès marque le début d’un parcours fulgurant, jalonné de projets passionnants et de collaborations prestigieuses.Philippe de Potesta : Ophélie, après plusieurs années d’expression artistique via les réseaux sociaux, vous avez mis à profit votre sens de l’innovation et votre expertise pour mettre en lumière de nombreux artistes. Pouvez-vous nous en dire plus ?Ophélie t’Serstevens : Tout à fait. Après quatre années dans ce domaine, j’ai décidé de réorienter mon projet professionnel. L’exposition constante sous les feux des projecteurs avait mis à mal ma santé mentale, et j’éprouvais le besoin de prendre du recul. J’avais également le sentiment d’avoir atteint mes objectifs et d’avoir exploré un maximum de possibilités créatives. Grâce à la notoriété que je m’étais construite, de nombreuses portes se sont ouvertes à moi, et forte de mes connaissances des réseaux sociaux, j’ai décidé de me lancer dans une nouvelle aventure.C’est donc fin 2019 que j’ai pris la décision de passer de la lumière à l’ombre : cette fois, c’est moi qui allais mettre en avant de nombreux artistes talentueux.Je lance alors une toute nouvelle page sur les réseaux sociaux avec une identité visuelle propre.Mon rôle consiste à démarcher des artistes s’illustrant dans des disciplines variées allant de la peinture à la sculpture, en passant par la pâtisserie, le bricolage, et bien d’autres formes artistiques, afin de leur proposer une collaboration. Le but étant de partager le processus de création de leur art sur cette nouvelle page sous forme de vidéo.Une fois leur contenu réceptionné, je le personnalise et retravaille le montage, j’y ajoute également des sous-titres, ou une voix-off explicative. Je publie jusqu’à 10 vidéos par jour, toutes monétisées grâce à des pauses publicitaires.En moins d’un mois, l’engouement a été tel que j’ai dû créer ma société en urgence, ce qui me permit de me consacrer pleinement et sereinement à cette nouvelle activité.Aujourd'hui, près de cinq ans plus tard, je collabore avec plus d’une centaine d’artistes issus des quatre coins du monde.Ils bénéficient non seulement d’une compensation financière, mais aussi d’une immense visibilité grâce à la plateforme que je leur offre. En effet, la communauté que j’ai créée compte près de 7 millions d’abonnés, et les contenus que je diffuse génèrent plus de 2 milliards de vues par an.Au départ, j’ai dû m’entourer pour faire grandir rapidement ce projet, en recrutant trois employés. Actuellement, je parviens à tout gérer seule, en faisant appel à des freelances pour des tâches spécifiques.Mon métier me permet de vivre en tant que « digital nomade », je peux travailler tout en voyageant, ce qui me procure une très grande liberté!Ainsi, ma passion pour l’art continue de s’enrichir à travers le succès et la promotion de ces artistes, tout en contribuant à mon propre épanouissement professionnel et personnel.J’apprécie le fait de ne plus être sur le devant de la scène, et c’est pourquoi je choisis de rester discrète sur l’identité de cette page sur les réseaux sociaux.Mais si un jour nos chemins se croisent, chers lecteurs, je serai ravie de vous en dévoiler davantage!Philippe de Potesta : Quel serait le mot de la fin que tu adresserais à ceux qui hésitent à se lancer dans un nouveau projet ou à se réorienter ?De nos jours, il est tout à fait possible de réussir sa vie sans nécessairement suivre un parcours académique classique. Le monde évolue rapidement, et les opportunités sont nombreuses.Lorsque je repense à mes débuts, me maquillant dans un coin de ma chambre chez mes parents, et que je vois aujourd’hui ce que j’ai accompli en étant à la tête d’une entreprise ayant généré des millions d’euros de chiffre d’affaires, mon parcours témoigne que tout est possible.Alors si vous avez un projet, aussi fou soit-il, lancez-vous. Le véritable secret du succès réside dans l’audace, l’action, et la persévérance.Et surtout, au diable le regard des autres !Nous remercions Philippe de Potesta pour cette interview.
Le Pape François à Louvain-La-Neuve
Le Pape arrive dans sa modeste papamobile blanche immatriculée SCV1 qui s’arrête plusieurs fois en chemin pour saluer et bénir des enfants et des moins valides. Il est accueilli par Françoise Smets, Rectrice de l’UClouvain, Luc Sels, Recteur de la KULeuven, Mgr Luc Terlinden, Archevêque de Malines-Bruxelles et Grand Chancelier de l’Université, ainsi que par une haie joyeuse d’étudiants équipés de leurs plus beaux attributs : drapeaux et bannières, toges et capes, calottes, … Il salue ensuite les autorités de l’université et de la ville et est invité à signer le Livre d’Or.Le Pape arrive dans l’Aula Magna au son de chants et de musique inspirés de “Laudato Si” , qui est le thème de l’après-midi. La Rectrice rappelle la naissance de l’UCLouvain en 1425 qui fut consacrée par une bulle papale de Martin V et un film reprend quelques grandes étapes de son développement jusqu’à ce jour. Après son discours centré sur le changement climatique et le rôle qu’une université peut jouer pour le combattre, la parole est donnée à la communauté d’étudiants qui avaient rédigé une lettre à l’attention du Pape avec pour fil conducteur “Laudato Si”. Cette lettre, soignée et dense, est lue avec cœur par la dramaturge Geneviève Damas. Elle évoque les grandes interrogations écologiques et sociales de notre temps. Elle interpelle le Pape en particulier sur la place de la femme dans l’église et termine sur l’exemple inspirant de Saint François d’Assise, qui est aussi le patron de la paroisse universitaire. Le Pape souligne alors les dominations de notre temps comme la guerre et la corruption (« le diable - l’argent - rentre par les poches ») et invite à l’espérance et à la gratitude pour la création que l’homme doit soigner avec urgence. Il souligne la beauté du don et le défi du développement intégral qui est un appel à la conversion. Il explique que la femme est « accueil fécond, soin et dévouement vital » et que, avec ses études universitaires, elle (comme l’homme) grandit dans « la recherche, l’amitié, le service social, les responsabilités civiles et politiques, les expressions artistiques ». Il insiste sur le sens à donner aux études, le diplôme universitaire étant l’attestation d’une capacité à contribuer au Bien Commun et à rechercher la vérité. Il termine en demandant de prier pour lui ou, pour le moins, de lui « envoyer de bonnes ondes ».Cette rencontre se conclut par un long et chaleureux standing ovation après quoi le Pape est invité à écrire un vœu sur un feuillet qui est fixé sur l’« arbre des 600 ans » et qui sera compilé avec les autres pour devenir un manifeste à publier le 9 décembre 2025, jour du 600e anniversaire.Après sa bénédiction, le Pape se rend vers le parking de l’Aula Magna. Il reçoit une calotte, salue la foule, serre des mains et bénit à nouveau de nombreux enfants et personnes moins valides.On apprend par la suite que l’UCLouvain a diffusé un communiqué exprimant « des convergences de fond, mais aussi une divergence majeure en ce qui concerne la place de la femme dans la société ». Ceci fera certainement l’objet d’un dialogue qui se poursuivra entre les parties.La rencontre se termine, la tête et le cœur de chacune et chacun remplis de ce riche échange. Et la visite du Pape de se poursuivre pour culminer le lendemain dimanche à la messe solennelle célébrée avec 39.000 fidèles au stade Roi Baudouin.Nous remercions le baron van Rijckevorsel pour cet article
Publi-reportage
Pourquoi avez-vous créé une entreprise dans le secteur funéraire ? En d’autres termes, quels étaient votre constat et votre objectif ?C-A. Greindl :Les traditions, les rites pour organiser des funérailles ont fortement évolué au cours des dernières années. Il y a vingt ans, lors d’un décès, la famille contactait les pompes funèbres pour résoudre les problèmes logistiques et s’adressait au curé pour les guider dans la préparation des funérailles.La cérémonie religieuse et le deuil du défunt primaient le plus souvent, au détriment de la personne elle-même, de sa personnalité, de son parcours de vie.Pour mener à bien notre projet d’entreprise, nous avons voulu bien comprendre les traditions, les rituels en cours ; et accompagner une évolution des mentalités, des attentes.De nos jours, la famille, les proches ont besoin de s’approprier la cérémonie funéraire.Ils sont au contraire sensibles aux rituels de commémoration de la vie du défunt.A cet égard, c’est le message que je voudrais adresser aux lecteurs, nous sommes à votre disposition pour créer un rituel qui fait du sens par rapport à la vie de la personne, pour créer un souvenir durable et significatif.Notre rôle consiste en un accompagnement personnalisé, transparent, sur-mesure en adéquation avec les us et coutumes, toujours dans le respect des règles de bienséance et du protocole.Vous avez édité un carnet intitulé « Le livret de mes dernières volontés ».L’anticipation des funérailles est un thème sensible et les intentions peuvent bien sûr évoluer. C’est pourquoi nous avons publié un « Livret de mes dernières volontés » qui permet à chacun de se familiariser avec une démarche qui reste peu courante en Belgique, contrairement à d’autres pays, comme l’Espagne où pas moins de huit personnes sur dix planifient leurs funérailles.Ce livret a pour but :D’éclairer chacun sur toutes les possibilités qui s’offrent pour organiser son dernier voyage.De faire respecter les dispositions prises pour la fin de vie ;D’éviter des conflits ou anticiper des tracas au sein des familles.Un exemple parmi d’autres, que faire lorsqu’il n’y a plus de place dans le caveau de famille ?Faire des crémations ? Mettre les cendres dans une urne ? Quel rituel peut-on créer ?Nous sommes à disposition pour vous aider à remplir ce livret qui est téléchargeable sur www.mavolonte.be ou disponible en version papier sur simple demande par e-mail à : prevoyance@ag-funeral.beSi vous deviez résumer, pour le lecteur, vos priorités dans votre activité, dans votre offre d’accompagnement ?Rendre service, inspirer et soutenir ;Parler de la mort et de la vie ;Rendre des instants de vie plus lumineux ;Créer un partenariat bienveillant pour éviter les conflits, discussions inutiles ou problèmes post-mortem.Sur un plan plus personnel, quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier ?Outre l’indépendance financière dont l’entreprise bénéficie, je suis fier d’être entouré par une équipe et un réseau d’agences et de professionnels qui nous permettent d’offrir un véritable service d’accompagnement avant, pendant et après le décès. Je veux enfin souligner la présence de femmes de nos équipes. C’est essentiel et même important pour dialoguer avec une mère lorsqu’un enfant vient à décéder.Et votre plus grande satisfaction ?Des familles qui nous expriment leur reconnaissance pour avoir été à leurs côtés est une satisfaction énorme dans mon métier. Cette reconnaissance, cet aspect gratifiant fait aisément oublier la contrainte inhérente à notre activité : l’exigence d’une très grande réactivité. Heureusement, aujourd’hui, la structure de l’entreprise et l’équipe en place permettent de concilier service optimal et vie familiale. A&G Funeral Un service d’accompagnement pour commémorer la vie. L’année 2010 voit la création de la société Funé reprenant les Pompes funèbres Altenloh-Greindl. Quinze ans après, que de chemin parcouru ! L’entreprise regroupe aujourd’hui une dizaine de maisons et d’agences de services funéraires et compte une trentaine de collaborateurs.www.ag-funeral.beANRB Newsletter 11-24 - Fr
L’Élégance au service du Cœur
3 stylistes de renom ont à nouveau accepté de mettre leurs superbes talents et leur précieux temps à la disposition de l’organisation d’un défilé de mode pour l’ANRB : Eléonore de Lichtervelde, amoureuse d’étoffes anciennes et rares, elle conçoit des vêtements qu’elle réalise à la main à l’aide de matériaux oubliés ou de vêtements vintage. Corinne le Gentil de Rosmorduc donne une seconde vie à des bijoux et crée des pièces uniques pour des femmes uniques selon un goût inspiré du 19ème siècle et du style victorien romantique. Marie-Catherine le Hodey a ouvert sa propre maison de couture à Bruxelles consacrée à la mariée pour laquelle elle crée des robes « romantico rock ». Qu’ont-elles en commun ? Elégance et beauté, service et générosité, pérennité et durabilité, mécénat et partage, toutes des valeurs représentatives de la noblesse les animent. Pourquoi avez-vous- choisi de vous engager pour l’ANRB alors que chacune de vous exerce déjà une activité professionnelle dynamique ? Nous avons choisi de ne pas garder pour nous nos compétences et le fruit de notre expérience mais de les investir au profit de Solidaritas car c’est une association qui fait du bien et qui est nécessaire pour les membres de notre association qui sont dans le besoin. Quelle est votre contribution au défilé d’octobre prochain ? Nous montons le défilé de A à Z. Depuis plus d’un an, nous chinons dans le vestiaire de l’ANRB où nous dénichons des merveilles. Nous y avons sélectionné de jolies pièces, de belle qualité, actuelles, griffées ou vintage. Nous avons passé de nombreuses soirées à trois pour associer les jupes et les hauts, sans oublier les accessoires et ainsi sélectionner des silhouettes et composer des looks pour tout type d’occasions, soir, jour, hiver ou été, et pour toute les femmes, jeunes filles et dames. Ensuite, nous avons identifié plus d’une dizaine de mannequins de tout âges et de toutes morphologies avec différentes personnalités de femmes qui toutes personnifient le chic et l’élégance tout en conservant leur simplicité. Deux autres critères ont également prévalu lors du choix, leur volonté de participer au projet, évidemment, et leur sourire. Nous avons aussi choisi le DJ, les musiques, l’ordre de passage qui permet à chaque mannequin de se changer entre les présentations et, bien entendu, un élément caractéristique de tout défilé, le tapis rouge. Nous avons aussi pris le temps de fixer un prix pour chaque pièce en fonction de notre expérience de vente, de « vestiaire collective », de vide dressings, de seconde main de luxe. Bref, tout est désormais bientôt prêt pour atteindre notre objectif qui est de vendre ces vêtements et ainsi contribuer à Solidaritas. Quel message souhaitez-vous transmettre à nos membres ? Venez au vestiaire, tant pour donner des vêtements que pour y dénicher la veste à combiner avec un jeans, le chapeau ou la robe dans l’air du temps, auquel vous pourrez donner une seconde vie et ainsi, arrêter de consommer et participer à cette économie de la fast fashion, tout en participant à une action de partage et de solidarité avec ceux qui ont moins de chance. Ce sont des valeurs importantes car c’est connu, donner, c’est recevoir deux fois. Pour les hommes, il y a aussi des costumes, smokings et cravates de grande maisons et de belle facture, rangés et sélectionnés par les gentilles dames du vestiaire sous l’égide de Marie de Schietere de Lophem. Nous vous invitons à venir nombreux admirer le fruit de leur travail et leur générosité, lors du défilé du 3 octobre au siège de l’ANRB et, si le cœur vous en dit, vous pouvez aussi découvrir leurs créations respectives et les rencontrer sur leurs medias : o Eléonore de Lichtervelde ou IGo Corinne le Gentil de Rosmorduc ou IGo Marie-Catherine le Hodey ou IG
L'aérodrome de Temploux selon Olivier de Spoelberch
Olivier de Spoelberch nous parle de l’aérodrome de Temploux - Namur.Les Spoelberch sont connus pour être à la fois des artistes et des entrepreneurs. Olivier, le benjamin de la famille, incarne parfaitement cet esprit polyvalent. Comme c’est souvent le cas pour le cadet, il a bénéficié d’une grande liberté, qu’il a exploitée au maximum pour nourrir sa créativité. Il est aujourd’hui engagé dans une multitude de projets divers. Arrivé dans le Namurois en 1986, Olivier de Spoelberch cherchait des terres pour se lancer dans l’agriculture biologique. C’est ainsi qu’il a trouvé, à Flawinne, un magnifique domaine en piteux état, qu’il a restauré avec soin pendant quinze ans. Passionné par l’aviation depuis l’enfance, il est pilote depuis 1967 et a découvert le vol à voile en 1971, lors d’un stage à Saint-Hubert. Depuis plus de 35 ans, il pratique le vol en avion, en planeur et en hélicoptère à l’aérodrome de Temploux. Investisseur dans la société STEMME, spécialisée dans la construction de motoplaneurs performants près de Berlin, il promeut ce type d’appareil qui permet de décoller avec un moteur, puis de voler sans, comme un planeur, tout en conservant la sécurité de pouvoir redémarrer le moteur en cas de besoin. La passion de l’aviation remonte loin dans la famille : en 1938, Eric de Spoelberch, l’oncle d’Olivier, était déjà pilote d’essai pour la firme Renard à Evere et travaillait régulièrement pour l’armée de l’air. L’aérodrome de Temploux, lui, a une histoire militaire : en 1944, les Américains l’ont choisi comme base aérienne pendant la bataille des Ardennes et l’ont utilisé pour rapatrier les soldats alliés vers l’Angleterre. Depuis les années 70, Madame Bertrand possédait l’aérodrome, mais, souhaitant le vendre, elle a cherché durant plusieurs années un acquéreur désireux de poursuivre l’activité. En 2017, Olivier a rencontré par hasard Benjamin de Broqueville et son épouse Vanina Ickx. Ensemble, ils ont décidé de se lancer dans l’aventure. Les décisions ont été prises rapidement, et les travaux ont été menés tambour battant. Le premier projet fut la construction d’un magnifique hangar métallique destiné à accueillir la société SONACA AIRCRAFT, qui avait choisi de produire un avion d’entraînement, le Sonaca 200. Ils se sont ensuite attelés à la réalisation d’une piste en dur, permettant aux avions de décoller et d’atterrir par tous les temps car l’ancienne piste en herbe devenait souvent impraticable en hiver. Puis, le trio s’est intéressé au bâtiment principal, qui était en grande partie abandonné. La décision a été prise de le reconstruire entièrement pour y créer un restaurant, une tour de contrôle, des bureaux, une grande salle polyvalente et un rooftop spectaculaire. Les travaux ont duré deux ans, et le résultat est bluffant. Olivier, spécialisé dans le travail du bois, du plâtre et des résines, a laissé libre cours à son imagination pour créer des décors intérieurs uniques. La tour de contrôle, construite au centre d’un bassin avec des carpes japonaises, est probablement la seule de ce genre au monde ! Concernés par l’impact énergétique de leurs activités, ils ont choisi d’installer des pompes à chaleur et des panneaux solaires sur les toits, au nombre de plus de 700, afin de subvenir aux besoins électriques du bâtiment. Pour les avions, ils proposent de l’essence sans plomb adaptée aux moteurs récents. De plus, pour minimiser l’impact sonore sur le village voisin de Temploux, ils ont modifié les circuits des avions et opté pour des appareils moins bruyants pour le remorquage des planeurs et pour le para-club. Ils ont aussi investi dans un treuil, permettant de lancer un planeur à 400 mètres en une minute, sans bruit, et avec seulement un litre de carburant. Grâce à ces initiatives, Temploux est devenu un pôle économique important, accueillant désormais huit entreprises et employant près de 130 personnes. La société SOURSE, créée par Olivier et Benjamin, se concentre sur la surveillance des pipelines, routes et chemins de fer, en développant des instruments sophistiqués capables de détecter automatiquement les anomalies et de les traiter en temps réel. Conscient des enjeux climatiques actuels, Olivier ne cherche pas à développer l’aviation à l’aérodrome. Il souhaite plutôt en faire un lieu convivial où il fait bon venir en famille. Un château gonflable, un bac à sable et des jeux permettent aux enfants de s’amuser, tandis que les parents profitent d’un cadre agréable avec, en toile de fond, un coucher de soleil exceptionnel et quelques avions, planeurs ou parachutistes en guise de spectacle. L’aérodrome offre une alternative locale précieuse, alors qu’il est essentiel de réduire nos déplacements. Les salles de réception et le rooftop permettent d’allier l’utile à l’agréable et ont déjà accueilli divers événements : concerts, projections de films, mariages, présentations de voitures, vernissages, rallyes automobiles et incentives. Olivier, qui visite l’aérodrome quotidiennement, s’efforce d’en faire un lieu toujours plus attractif, et il se projette déjà dans un nouveau grand projet culturel dans les Marolles… Nous remercions Philippe de Potesta d’avoir rencontré Olivier et de nous faire découvrir ce lieu. Découvrez l’histoire de l’aérodrome de Temploux
L'univers poétique d'Olivier Terlinden
Dieu, que cela fait du bien ! 150 pages de délices ….. ou comment pénétrer à pas feutrés dans un univers magique et amical. Voici le premier récit, qu’on peut qualifier d’initiatique, écrit par Olivier Terlinden, 36 ans, agronome et photographe-nature, assurément philosophe-poète car l’amour de la nature lui permet de transmettre de très belles pensées, telles : « la forêt…apportait un sentiment d’éternité » (p.96) ou « Mai est un mois pour travailler la terre, et un mois pour la contempler » (p.57).Tout commence par le désir irrépressible des trois écoliers fascinés par une propriété entourée d’un vieux mur et qui, selon la légende, recèlerait un trésor…Il s’agit du domaine d’Hermeline, autrefois abbaye ; il semble maintenant dédié à la nature qui s’y installe voluptueusement.Un vieillard, châtelain-jardinier y habite encore et, en pleine tempête, recueille le jeune François. Une belle complicité naîtra entre eux et, avec douceur et affection, l’aïeul initiera François à la beauté de la nature : « …au-delà du mur et des arbres entrelacés… quelque chose en ces lieux respirait »(p.22). Voilà, on est prêt à entrer dans l’émerveillement. « Au-delà du vieux mur », le titre de votre livre est déjà un peu magique et le lecteur se sent prêt à enjamber le mur en question. Comment est née chez vous l’envie d’évoquer cela ? Ces dernières années, j’ai passé de longues heures à marcher en forêt autour du village de Néthen, un petit carnet à la main. J’ai photographié les arbres, les collines, les vallons, les animaux qui les peuplent. J’ai goûté aux odeurs du bois, palpé les troubles et les joies que l’on ressent parfois en marchant dans des lieux imprégnés d’histoire.Je suis né à Néthen. Les premières années de la vie sont essentielles dans la construction de l’imaginaire. Le village abrite un domaine insolite, un ancien couvent entouré d’un long mur de briques. J’ai eu la chance d’avoir un pied à l’extérieur du domaine, et un pied à l’intérieur. D’imaginer les mystères que l’on envisage depuis l’extérieur, connaitre les merveilles que l’on rencontre à l’intérieur. Par ce roman, je souhaitais inviter le lecteur à vagabonder en ces lieux, entre rêve et réalité. Vous scandez l’histoire en trois parties : la rencontre, la croissance, l’envol et cela s’apparente aussi bien au vécu de la semence qu’à la croissance de François, l’enfant émerveillé et durement touché par la vie. L’optique de la transmission vous a-t-elle habité dès le début de votre écriture ? La nature, le silence, le temps qui passe ont été mes premiers lieux d’inspiration. Puis le récit s’est peuplé de personnages. François, ses amis d’enfance, le vieil homme. « Sans doute le vieux avait-il senti ma solitude. Il m’adopta comme un fils. » Ce vieil homme est une figure d’amitié et de transmission. Quand François rencontre le vieil homme qui l’accueille lors de la tempête, qu’il entend « son pas serein » sa voix paisible et qu’au fil du temps il en vient à l’appeler « Bon-Papa » on a l’impression que ces souvenirs chaleureux font partie de votre enfance : est-ce possible ? Quand j’étais enfant, mon grand-père me racontait des histoires. Quand on se promenait avec lui, tout prenait la grandeur des légendes : tel chêne abritait la fée Bleuette, telle souche le troll Barbapoux. Bon-Papa était un homme bon. Il m’a inspiré en partie le personnage du vieil homme, et sa mythologie a influencé celle du domaine d’Hermeline. Sans doute m’a-t-il transmis quelque parfum d’un passé aujourd’hui effacé. « La terre est pareille à une femme. Ce n’est pas tout d’y poser les mains, il faut pouvoir l’admirer » (p.57) Voulez-vous signifier par là l’importance vitale de prendre du recul par rapport aux évènements et vanter cette vertu fondamentale qu’est la patience ? En tirez-vous une leçon ou une « morale » à la façon de La Fontaine ? Je ne suis pas sûr que les livres aient pour vocation de proposer des leçons, des morales. La littérature, comme la peinture ou la musique, a pour vocation d’être, pour la beauté de l’être. Elle est fenêtre ouverte sur la lumière. Ceci dit, je pense qu’on ne peut produire du fruit qu’en aimant. Et que l’amour demande de la patience. C’est valable dans la relation de couple, dans l’amitié,... mais aussi dans le lien à la terre, au bois, aux mots, matières que travaillent le paysan, l’artisan, le poète. En tant que photographe, y a-t-il un lieu privilégié dans lequel vous pénétreriez avec le plus de joie et de respect ? J’aime les lieux bercés d’ombres et de lumière, les lieux dressés vers le ciel, les lieux qui racontent des histoires. Un pareil endroit pourrait être une abbaye du XIIème siècle, habitée ou en ruine, sur le sommet désert d’une montagne. Photographe et agronome, l’émerveillement sous-tend votre vie. Pouvez-vous expliciter cela ? L’émerveillement a cette faculté de détourner l’homme de lui-même, de ses ambitions, ses préoccupations. De le tourner vers plus grand, vers le beau, vers l’autre. C’est l’élan qui pousse le fiancé vers sa belle, retient la nuit venue l’artisan sur son œuvre, invite le paysan à contempler sa terre, offre au moine une larme dans la prière. Pour Maurice Zundel, l’émerveillement n’est-il pas l’expérience spirituelle par excellence ? Un grand merci à Claire de Ribaucourt pour cet interview. Il ne nous reste plus qu’à découvrir ce livre !
Les JO de Paris 2024
Entretien avec le baron Pierre-Olivier Beckers-Vieujant, ancien président du Comité Olympique et Interfédéral Belge. Vous aviez des responsabilités particulières dans l’organisation des derniers Jeux Olympiques. Vous pourriez nous les rappeler ? Depuis fin 2017, j’ai assuré la présidence de la Commission de Coordination des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Mon rôle a été en premier lieu de garantir que la France et son comité d’organisation délivrerait bien en temps et en heure, et dans le budget annoncé, la vision développée par Paris 2024 dans son dossier de candidature. Par ailleurs, mon rôle était d’assurer le lien entre d’une part les parties prenantes principales du Mouvement Olympique, à savoir le Comité International Olympique (le CIO), les Fédérations internationales et les Comités Nationaux Olympiques, et d’autre part le comité d’organisation et les différents niveaux de pouvoir en France afin d’assurer la meilleure mise à disposition des ressources et compétences nécessaires à la bonne réalisation du projet. Comment évaluez vous les performances de nos athlètes belges y compris celles qui n’ont pas été gratifiées avec une médaille ? Il ne fait aucun doute que nos “Teams Belgium” Olympiques et Paralympiques ont merveilleusement performé durant ces Jeux. Dans l’ensemble, la taille de nos délégations, le nombre de médailles obtenues et en particulier le nombre de médailles d’or, le grand nombre de quatrième places, certainement frustrantes mais ô combien révélatrices du potentiel de podium de nos athlètes, et enfin le grand nombre de places de finalistes, tous ces éléments de mesure sont des marqueurs et démontrent combien les efforts et investissements renforcés depuis 20 ans sont en train de porter leurs fruits. Notre pays, et ses communautés ne voient plus le sport de haut niveau comme un signe d’élitisme discriminatoire, mais au contraire comme un moteur de bien-être pour nos jeunes et surtout un facteur d’inclusion et de solidarité. Paris 2024 fera très bonne figure dans les anales olympiques. Quel est selon vous son impact le plus significatif ? De l’avis général des observateurs internationaux, les Jeux de Paris 2024 sont les Jeux les plus extraordinaires de l’histoire des Jeux modernes ( qui ont commencé en 1896). Dès 2017, la vision de Paris 2024 a rejoint celle du CIO pour renforcer le rôle des Jeux Olympiques afin de leur donner une dimension plus inclusive, plus responsable, plus durable, plus urbaine, et plus utile. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, il y avait exactement le même nombre d’athlètes masculins et féminins. Les Jeux ont été organisés avec un budget, certes élevé mais couvrant des besoins réels d’infrastructures dans la région Parisienne, inférieur de plusieurs milliards d’euros par rapport à la dernière édition de Tokyo en 2021. Paris 2024 s’est engagée à réduire de 50% son impact carbone par rapport au passé et à développer une série d’initiatives remarquables sur le plan environnemental. Des centaines de contrats ont été octroyés à des très petites et moyennes entreprises et à des entreprises issues de l’économie solidaire et responsable. Et ce qui restera dans toutes les mémoires, ce qui différencie Paris de tous les autres Jeux, c’est d’avoir voulu amener le sport au cœur de la ville, dans des stades éphémères urbains, là où les gens vivent, et avec ce point fort en plus, d’avoir pu installer dans la ville Lumière le sport au beau milieu de paysages et bâtiments iconiques. La devise de Paris était : “Ouvrons grand les Jeux” ! Cette promesse a été pleinement tenue, avec des célébrations populaires et des manifestations d’amitié et de solidarité tout au long de l’été ! Comment expliquez vous la popularité des jeux paralympiques ?La popularité extraordinaire des Jeux Paralympiques de Paris 2024 tient à plusieurs facteurs. Tout d’abord, je veux croire que les mentalités ont continué à évoluer ces dernières années et que la volonté d’inclusion, même si le travail n’est pas terminé, est plus forte que jamais. Ensuite, il y a la performance des athlètes. À chaque édition des Jeux Paralympiques, le niveau des compétitions augmente. Les athlètes font vibrer les supporters par leur mérite sportif intrinsèque. À cela s’ajoute que Paris 2024 a voulu résolument montrer un visage égalitaire : pour la première fois dans l’histoire des Jeux, l’emblème, la devise et les mascottes étaient identiques et communes ! Il est certain ensuite que le succès extraordinaire de ces Jeux Olympiques a déclenché les passions, en particulier celles de millions de Parisiens et autres supporters qui avaient abandonné Paris à la mi-juillet et qui se sont rendus compte de ce qu’ils avaient manqué ! Heureusement, avec les Jeux Paralympiques, il leur a encore été possible de regarder la deuxième mi-temps de ces Jeux ! Enfin, le fait de les vivre dans notre fuseau horaire nous a permis de les suivre avec beaucoup plus d’intensité. Il est clair que ceci sera un défi dans quatre ans à Los Angeles. Quels sont les principaux défis auxquels l’idéal olympique pourrait être confronté à l’avenir ? Les Jeux Olympiques et dans leur sillage, l’idéal Olympique qui est de contribuer à rendre le monde meilleur par le sport, ont une visibilité qui permet de réaliser de grandes choses, mais qui fait aussi des jaloux et des envieux. Les Jeux Olympiques sont le plus grand événement pacifique au monde. La vision du CIO est un modèle de solidarité, qui se traduit par la volonté de redonner l’argent généré par le sport au plus grand nombre d’athlètes et au plus grand nombre de pays. Face à ce modèle, plusieurs pays ou organisateurs d’événements rêvent d’organiser des Jeux spectaculaires, où tout serait permis, y compris bien sûr le dopage sans limites, et dans lesquels quelques athlètes privilégiés et quelques fédérations de sport rafleraient toute la mise. Le Mouvement Olympique devra donc trouver les parades pour éviter que ce “tout à l’argent”, “tout à quelques-uns”, et “tout à la gloire de sombres objectifs politiques de quelques pays”, ne prennent le dessus. La récupération politique du sport, qu’hier encore nous croyons définitivement enterrée dans une ère post-soviétique et post-Allemagne de l’Est est en train de faire un retour en force.Le dernier grand défi de l’Olympisme est de trouver le moyen d’intégrer la technologie des jeux vidéos et sports virtuels, qui contribuent à l’explosive obésité de nos jeunes, au sein même des Jeux et des nombreuses initiatives Olympiques, tout en maintenant au premier plan les valeurs fondamentales de l’Olympisme que sont le respect, l’amitié, l’excellence et la solidarité. Avez-vous un souhait particulier ou une ambition personnelle pour le sport belge ?Cela fait plus de 20 ans que je travaille comme bénévole au sein du mouvement Olympique car j’ai la conviction que les images positives du sport et les valeurs de l’Olympisme, qui représentent en fait les valeurs fondamentales de la vie, peuvent contribuer à construire un monde plus juste, plus solidaire, plus inclusif. Un monde peuplé de citoyens en meilleure santé physique et mentale, qui dès lors seront mieux à même d’offrir plus, lors de leur passage sur terre, à notre petite mais chère planète.Cet idéal est intact et motive mon espoir de voir demain des “Teams Belgium” encore plus performants car l’image formidable de nos athlètes et para-athlètes a le potential de décider nos concitoyens à bouger….dans tous les sens du terme.Nous remercions le baron Johan Swinnen pour cette fantastique interview.Copyright Paris 2024/Getty ImagesCopyright Belga image
Hope Happening
Cher Gauthier, Tu es la cheville ouvrière de l’événement “Hope Happening” qui aura lieu fin septembre, au Heysel, à l’occasion de la venue du Pape François. Cet événement est destiné aux jeunes de 12 à 30 ans, croyants et non-croyants. Pourquoi t’es-tu lancé dans ce projet ? Il y a deux ans, j’ai décidé de quitter mon poste de directeur général Belgique d’une société internationale pour laquelle j’ai travaillé pendant 20 ans. J’avais pris cette décision pour pouvoir racheter une entreprise et pour avoir plus de temps à consacrer dans des projets qui avaient plus du sens par rapport à ma foi. Fin avril, j’ai rencontré Sofi Van Ussel, directrice de la pastorale des jeunes en Flandre à une soirée de Logia qui veut promouvoir une parole chrétienne dans le débat public. Elle avait été présentée comme la personne en charge du festival des jeunes dans le cadre de la venue du pape en Belgique le WE du 28/29 septembre. La venue du pape en Belgique était une occasion extraordinaire que nous recevions, nous catholiques belges, pour donner un nouveau souffle à notre Église, pour faire passer un message d’espérance dans la société et pour permettre à des milliers de jeunes de vivre un rassemblement un peu comme les JMJ (Journées mondiales de la jeunesse). Très vite, je me suis engagé dans le projet comme bénévole et grâce à mon profil biculturel (flamand et francophone) et mon expérience professionnelle, Sofi m’a demandé de l’assister dans l’organisation générale. Le communiqué de presse invite tout le monde à participer à cet évènement : croyant, non-croyant ou en recherche de Dieu. Comment accueillir les non-croyants et leur permettre de collaborer pleinement à ce rassemblement ? Le Hope Happening du 28 et 29 septembre se compose de 4 grands moments. Tout d’abord, une marche au départ de 3 points de Bruxelles vers le palais du Heysel. Ensuite, un festival qui s’articule autour des 3 expériences : 1. Des groupes de musique chrétiens (ou à inspiration chrétienne), 2. Un village où différentes communautés/associations proposeront des activités pour les jeunes et 3. Des témoignages de personnes inspirantes. Le troisième moment est celui de la prière commune, suivie de la soirée et enfin, après la nuit où tous les jeunes pourront dormir dans le Heysel, il y aura le dernier moment qui sera la messe du dimanche 29 septembre à 10h avec le pape dans le stade Roi Baudouin. Comme des mini-JMJ, le Hope Happening se veut être un rassemblement unique qui permet aux jeunes de découvrir le Christ ou de renforcer leur amitié avec lui. Le fait de voir d’autres jeunes engagés peut aussi être une vraie source d’inspiration. Le but est donc de rassembler tous ces jeunes, chacun avec leur parcours individuel, autour de la visite du pape en Belgique et de vivre tous ensemble un moment d’espérance. Est-il encore possible, de s’inscrire à un des 4 grands moments que vous organisez ? Oui ! Il suffit d’aller sur le site www.hopehappening.be pour s’y inscrire. Chaque jeune inscrit au Hope Happening reçoit aussi l’entrée pour la messe dans le stade avec le pape. Bien que les places pour les inscriptions individuelles et pour de nombreux groupes soient déjà complètes pour la messe, nous avons reçu un nombre de places suffisant du comité national afin de pouvoir accueillir un maximum de jeunes, mais ne tardez pas ! En-dehors de cet événement, ton épouse et toi-même êtes impliqués dans la vie de votre paroisse. En quoi consiste cette participation ? Que vous rapporte-t-elle ? Nous avons vécu, il y a 3 ans, un moment fort quand nous sommes partis avec nos 5 enfants à Madagascar pour rencontrer le Père Pedro dans son village de Akamasoa. En rentrant de ce voyage, nous avons vraiment senti que nous devions nous investir plus pour Dieu. Six mois après, nous faisions un pèlerinage en Terre Sainte et à notre retour, on proposait à Raphaëlle de devenir la nouvelle animatrice pastorale. Je venais de quitter mon travail et je cherchais une entreprise à racheter. Depuis Raphaëlle et moi, sommes très impliqués dans la vie de notre paroisse à La Hulpe. Pour le moment, Raphaëlle est en train de mettre en place OClocheren Belgique. C’est une application digitale au service de la communication de la vie de la paroisse qui encourage la fraternité et l’esprit de famille. ‘Hope Happening’ claque comme une voile d’espérance : comment en voyez-vous les retombées ? Beaucoup de personnes ont, après les JMJ de Paris ou de Cologne, découvert la foi ou ont été renforcées dans leur foi. Notre souhait est d’écouter les jeunes, de leur permettre de vivre un moment d’intériorité et de partage. Comme l’a demandé le pape aux JMJ de Lisbonne, que les jeunes se lèvent, qu’ils cheminent dans l’espérance à la suite de Jésus et qu’ils partagent la joie reçue avec les autres. Hope Happening est un message d’espérance pour les jeunes car ce sont eux qui seront l’Église de demain ! Si vous voulez nous soutenir ou avez des questions, n’hésitez pas à envoyer un mail à info@hopehappening.beInterview de Gauthier Morel de Westgaver réalisée par le comité de rédaction de l’ANRB.